La mente è come un paracadute. Funziona solo se si apre.
- Einstein
La crisi delle dimensioni fisiche, come crisi della misurazione, va di pari passo, come è facile comprendere, con la crisi del determinismo e riguarda, oggi, l’insieme delle rappresentazioni del mondo
- Paul Virilio
“...une même ville regardée de différents côtés paraît tout autre, et est comme multipliée perspectivement”
- G. W. Leibniz

La mente è come un paracadute. Funziona solo se si apre.

- Einstein

La mente è come un paracadute. Funziona solo se si apre.

- Einstein

FABRIQUER ET REPRÉSENTER LES GRANDS TERRITOIRES

L’espace public dans les projets de requalification des Quartiers de la Politique de la Ville de la Métropole du Grand Paris

11 - 15 février 2019 - Intensif Master 1   

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville (ENSAPB)

 

Equipe pédagogique

Enseignants de l’ENSAPB

Responsables de l’intensif : Anne Grillet-Aubert et Marie-Ange Jambu,

Encadrants projet : Hessam Khorasani Zadeh (Architecte-Urbaniste), Victor Maréchal (Architecte), Axelle Thierry (Architecte- Paysagiste); Bruno Vanhaesbrouck (Architecte-Urbaniste).

Atelier SIG : Bernadette Laurencin (Architecte - responsable SIG), Selma Brinis (Architecte), Damien Delaville (Géographe)

Atelier Maquette : Hervé Roux (Architecte- responsable Atelier maquette). 

 

Professeurs invités

Italie

Maria Chiara Tosi (Professeur, IUAV-Venise)

Alessandra Criconia (Professeur, Dipartimento di Architettura e progetto-Università La Sapienza- Rome) 

Paola Gregory (Professeur, Dipartimento di Architettura e design-Politecnico di Torino-Turin)

 

Belgique

Géry Leloutre (Enseignant-chercheur, Faculté d’Architecture La Cambre, laboratoire CLARA,  ULB- Bruxelles).

Julie Marin (Chargée de cours, Département d’architecture,  OSA, Groupe de recherche sur l’architecture et l’urbanisme, UCL Louvain). Sous réserve de confirmation

Sébastien Verleene (Enseignant-chercheur, Faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale, d'urbanisme ; LOCI- UCL-Louvain). Sous réserve de confirmation

 

L’espace public dans les projets de requalification des Quartiers de la Politique de la Ville de la Métropole du Grand Paris

L’intensif porte sur les espaces publics des Quartiers de la Politique de la Ville (QPV) dans les secteurs Nord de la Métropole du Grand Paris (MGP). Ces quartiers toujours mieux desservis font aujourd’hui l’objet de nombreux projets de requalification urbaine (ANRU 1 et 2). Le développement des transports collectifs en cours (création de la ligne 15 du Grand Paris Express, le prolongement des lignes de métro et la construction de nouvelles lignes de tramway) contribue au désenclavement de nombreux Quartiers, notamment au nord-est de Paris.  L’amélioration de l’accessibilité n’entraîne pas pour autant la réduction des ségrégations socio-spatiales. Les QPV concentrent 13 % de la population de la métropole sur 6 % du territoire métropolitain. La population y est sensiblement plus pauvre et plus jeune que dans le reste de la métropole et cumule différentes difficultés sociales. Les QPV sont évités par les populations qui n’y résident pas et restent le plus souvent à l’écart des déplacements piétons et cyclables dans l’agglomération.

Les projets de requalification des QPV peuvent localement répondre aux diverses difficultés des résidents. Toutefois, comme l’avait pointé le rapport Sueur, plus on affirme requalifier tel quartier, plus le risque de stigmatisation est fort (J-P Sueur, 1998) ; pour éviter les logiques ségrégatives, il faut alors raisonner sur un espace beaucoup plus vaste, à l’échelle de l’agglomération ou régionale. Il s’agit de permettre l’échange et de favoriser l’appartenance à la ville au-delà du quartier où l’on réside et d’y attirer d’autres populations. Cette ambition qui va à l’encontre de la résidentialisation généralement mise en œuvre dans les projets de requalification des QPV peut s’appuyer sur plusieurs leviers : les outils de préservation et de remise en état des continuités écologiques (trame verte et bleue et Schéma régional de cohérence écologique) et des espaces ouverts ou les grands projets d’aménagement d’espaces publics (requalification de la voirie, des grandes infrastructures routières et des canaux).  Par ailleurs, la coopération entre la Ville de Paris et les communes de banlieue a permis d’établir des projets communs qui favorisent la réparation des coupures et la continuité de l’espace public entre le nord de Paris et les communes limitrophes.

L’élaboration du Scot (Schéma de Cohérence Territoriale) à l’initiative de la Métropole du Grand Paris pose la question de la forme de la métropole, indissociable d’un questionnement sur les ségrégations spatiales et la mise en œuvre effective du principe de l’égalité républicaine à l’échelle de la métropole.

Objectifs pédagogiques : analyse et représentation des grands territoires

L’exercice consiste à identifier les spécificités et les ressources du site qui fourniront le fil conducteur de l’analyse et de l’hypothèse de projet. L’espace public des QPV sera étudié en rapport avec un projet d’espace public à échelle métropolitaine s’appuyant sur les ressources d’un territoire plus vaste que le quartier considéré et en tenant compte des éléments structurants et des projets d'espace public définis à échelle régionale. L’étude se déroule à trois échelles (macro, méso et micro) correspondant respectivement aux territoires du nord-est parisien, à la commune ou quartier et à un lieu plus précis du site. 

L’analyse territoriale et la représentation du territoire s’appuient sur les SIG. L’analyse interroge les morphologies et les logiques spatiales d'organisation du territoire (grands tracés, trame viaire et organisation du bâti), elle décrit précisément les caractéristiques physiques de l’espace ouvert : les lieux de connexion ou d’articulation, les interruptions ou discontinuités, les changements d’échelle, de hiérarchie ou d’orientation du bâti et des espaces ouverts...

L'analyse demandée aboutit à un diagnostic issu de données quantitatives sur les populations, les flux et fonctions et d’informations qualitatives sur les transformations en cours, éventuellement recueillies sur le site lors de la visite. L’étude du site doit faire émerger les principaux enjeux et caractéristiques et est restituée par le travail cartographique réalisé à partir des SIG ; elle questionne la place, la nature et la forme des espaces publics dans la future transformation urbaine du quartier, énonce les formes possibles de renouvellement de l’espace public et formule une hypothèse de projet qui sera représentée de façon synthétique par une maquette d’étude et s’appuiera notamment sur le diagnostic.

Mobilité, flux et territoires

L’étude de la mobilité doit permettre de mieux comprendre la forme des espaces publics, leurs qualités, les dysfonctionnements éventuels comme les défauts d’accessibilité pour les modes non motorisés, le manque de lisibilité des cheminements ou de l’organisation des circulations, les conflits entre flux et usages des espaces publics. Il s’agit aussi de considérer l’évolution des flux générés par les projets, de prévoir l’organisation des déplacements futurs, et un projet de transformation éventuelle des transports collectifs existants ou prévus (amélioration du maillage, prolongement des lignes…).

Représenter échelles et temporalités

Le projet d'espace public sera envisagé à plusieurs échelles d’analyse (du 1/25 000 au 1/200). Il s’agit de saisir les métriques relatives aux modes de déplacement, c’est-à-dire les rapports entre les modes, les vitesses de déplacements et la perception du territoire et de considérer aussi les temporalités et les rythmes urbains. Le questionnement portera aussi sur les « pulsations urbaines » : la variation des usages des espaces publics et des populations qui le fréquentent (résidents ou travailleurs) aux différents moments de la journée ou de l’année (population de passage, occasionnelle ou permanente, navetteurs, etc.). Le rendu s’appuiera sur le travail cartographique et la maquette d’étude.  Il s’agit par ailleurs d’explorer de nouvelles formes de représentation, de confronter les possibilités offertes par les technologies informatiques et la fabrication manuelle.

Déroulement et programme 

La promotion est organisée en équipes de 25 étudiants répartis en groupes de projet de 5 étudiants. Chaque équipe travaille sur un site inscrit dans un territoire de référence commun à toutes les équipes. Le choix d’un lieu permet de cibler l’analyse sur un aspect et une ressource en particulier du site et de développer l’hypothèse de projet sur un plus grand territoire.  Chaque équipe est encadrée par un binôme de deux enseignants (un enseignant « local » et un enseignant invité).

Les professeurs invités présenteront leurs travaux en rapport avec les thèmes de l’atelier à l’occasion de tables rondes organisées pendant la semaine en fin de chaque journée. Ces moments d’échange permettront de discuter la pédagogie du projet et des questions de projet posées.

Travaux demandés

Les groupes restituent l’analyse et le projet à trois échelles de représentation qui correspondent à trois niveaux de compréhension de l’espace public. La restitution s’appuie sur différents supports : maquette d’étude, cartes, diagrammes, photomontages, etc...

La présentation orale du travail de chaque groupe s’appuie sur trois planches qui restituent analyse et hypothèse de projet aux trois échelles demandées. Trois jurys sont constitués parallèlement le vendredi après-midi.

 

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